jeudi 12 juin 2008

George Maxwell. Fallait pas me doubler !

La Môme « Double Shot » a acquis sa petite notoriété chez les amateurs de polars déglingués des années 1950. On ne sait toujours pas qui se cache derrière ce pseudo joliement franco-américain de George Maxwell, et c’est bien dommage. Faut dire qu’au vu du peu de rééditions jusqu’à présent (deux titres aux Belles Lettres à moitié épuisés, réédités par Jean Rollin) y’a pas de quoi se battre pour les droits d’auteurs, mais merde on aimerait savoir…
Fallait pas me doubler ! est le premier tome de la série des Môme, pas le meilleur mais il faut bien commencer quelque part.

175 pages de flingues, d’insultes, de sous entendus et de sur entendus salaces. Le résumé de l’histoire n’a pas grand intérêt mais le voici : Hope Travers, la Môme, se rend à une soirée mondaine dans les milieux du cinéma aux lits woodiens qui finit… au lit, en partouze générale comme il se doit. Quand elle reprend ses esprits, elle est couverte du sang de Peter Van Mopps, un ponte. Sauf qu’elle n’a rien fait, contrairement à ce qu’annoncent les journaux du lendemain. Elle largue le type dans le lit duquel elle s’est retrouvée au matin et commence une cavale estivale. Pour vous donner un idée du climat : « Il plombait un soleil terrible, et la sueur me dégoulinait sur la gueule et le long du dos jusque dans la raie des fesses ». Vous l’aurez compris, la Môme a du coffre, des balles et une langue bien pendue. Sur sa route elle croise un Noir qui la prend en stop, et pas qu’en stop (occasion de quelques pages qui puent bien le racisme et les « ya bon » à la Hergé).

Hope lit dans les canards que Mildred Ellis, la maîtresse du défunt et Perry Walligby, son secrétaire, l’accusent du meurtre. Elle n’aura de cesse de faire chauffer le Luger pour se venger d’eux. Avant cela elle zone au gré des rencontres et du paysage. « Il faut arbsolument (sic, festival de coquilles au rdv) que je profite des ressources du coin pour me refaire suffisamment, si je ne veux pas me faire poisser comme un vulgaire peigne-cul », c’est pas de la grande littérature ça ?

La suite : elle rencontre Arthur Mattew, propriétaire d’un casino qui lui propose un boulot. Il ne la balancera pas aux flics, en échange elle aura pour mission de surveiller Zacco qui gère les lieux et qu’Arthur soupçonne de lui piquer du fric. La Môme accepte le boulot et les caresses d’Arthur. Elle change d’identité, de coupe de cheveux et de couleur d’yeux. Rapidement, Zacco la drague et lui explique qu’Arthur est un cave et qu’elle n’a pas besoin de lui. Le même Zacco supprime purement et simplement le proprio quelques pages plus loin. Dès lors Hope se fait un ennemi de plus. La suite n’est qu’une succession de fusillades, de voitures cramées et de scènes de catch féminin (p.138 pour les amateurs) menant à la double vengeance, car tout se fait en double chez la Môme, comme les trous dans le crâne de ses ennemis.

Quelques citations de choix et les plus belles coquilles (ou les deux à la fois) :

« Et c’est pas pour dire mais, moi quand je m’y mets, suis la reine des conasses (sic)»
« Il fait noir comme dans une cervelle de député »
« J’y vais, dis-je… toi, vas tenir compagnie à ce chaueffur (sic) qui s’enquiquine tout seul dans sa bassine. »
« Une belle double-mouche que t’as fait, me cria-t-il du plus loin ; en désignant l’endroit yavec (sic) son pouce. »

Certains tomes de la Môme, peut-être pas écrits pas le même auteur, laissent éclater des perles poétiques entre les pages de vulgarité et de "bang bang he shot me down". Pas dans celui-là hélas. Allez donc, tant que vous y êtes, lire ou relire l’excellent texte sur J’veux mon blé de ce cher ROBO32.EXE

mardi 10 juin 2008

Ira Hagen


Page volante d’une revue, cette photo d’Ira Hagen est probablement une des seules photos de l’actrice trouvables sur le net, et c’est bien dommage pour la mémoire de ce joli brin de brune.
Ira Hagen a joué dans Donne… Botte e Bersaglieri de Ruggero Deodato en 1968, Der Moderclub von Brooklyn de Werner Jacobs en 1967 et Funeral in Berlin de Guy Hamilton, un an plus tôt, de même que dans Playgirl de Will Tremper, films dont j’ignore tout. Peut-être que parmi les spécialistes de cinéma qui me lisent…


Après un bon gros mois d'absence et de découragement... Ce blog reprend sur un rythme non défini. En gros je posterai quand j'aurai du temps, tout d'un coup, puis plus rien, ou régulièrement, bref, j'en sais rien. Merci pour les encouragements de la dizaine de lecteur/trices réguliers. Si je n'avais pas peur de vomir je reprendrais ces mots de James Blunt, "you're beautiful"!